La roue galette, un équipement précaire

Son avantage : encombrement réduit

Ses inconvénients : vitesse limitée à 80km/h, manœuvres d’urgences délicates, usure très rapide de la bande de roulement… les constructeurs ont fait machine arrière. LE POINT.

Le comportement de la voiture est modifié. Même en ligne droite, la direction est déséquilibrée. En virage, la stabilité du train arrière est compromise : risque de survirage brutal, difficile à rattraper.

En freinage d’urgence, l’ABS ne peut empêcher des à-coups dus à la différence d’adhérence de la roue galette. Sans ABS, un freinage d’urgence à 80 km/h provoque “un plat” qui rend alors la roue galette inutilisable.

Sur sol mouillé, les distances de freinage augmentent sensiblement. Chaussée de quatre roues normales, une Peugeot 306 s’arrête en 35 mètres lors d’un freinage d’urgence à 80 km/h. Elle met 4,60 mètres de plus si la roue galette est montée à l’arrière et 8 mètres de plus si elle est montée à l’avant. Et la différence d’adhérence rend la voiture très difficile à maîtriser. Sans ABS et roue galette montée à l’arrière, le tête-à-queue intervient neuf fois sur dix en cas de freinage brutal.

Enfin, contrairement à la roue de secours conventionnelle , la roue galette a une durée de vie éphémère. En effet, un début d’arrachement de la bande de roulement avec apparition de la trame métallique peut intervenir très rapidement en cas d’utilisation sur parcours sinueux. Mais qui décidera de s’arrêter alors qu’il lui reste seulement quelques dizaines de kilomètres à parcourir ???

28/08/20

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